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Croisieres de france horizon Mediterranee mai 2014 Msc Croisieres, , Armonia Croatie grece aout 2012

Croisière sur le Nil : jour 8 – Louxor 3h05

Pour écouter « Louise Cruise Radio » Cliquez sur ► juste en dessous :

Je n’ai presque pas dormi. Et j’ai l’impression d’avoir perdu une journée. D’être privée de découvrir encore. On m’annonçait 8 jours de voyages et voilà qu’on me vole une nuit et un jour. Nous décollons à 6h00. A 2h00 déjà l’on frappait à ma porte. Debout, au pas !

En fait, entre le vol aller qui partait si tard et ce retour au petit matin, je n’ai passé que 6 jours en Égypte. Pour ne pas y penser, je fais défiler les images : la corolle d’une colonne qui vient défier le ciel, la pierre si jaune au coucher du soleil, le bas-relief d’un couple dont les mains se mêlent avec tendresse…

Peut-être réussirai-je à dormir dans l’avion.

Louise

couple-amoureux-nil

Info : Claire Huynen a sorti son dernier Roman « Nefertiti en Bikini » chez cherche midi »  aux editions Cherche midi

 

Croisière sur le Nil : Jour 7 – Louxor 15h50

C’est comme si l’on me racontait une histoire. Une expédition en marche. Un bateau chargé de vivres, d’hommes, qui revient de Pount. Comme on n’a jamais su où c’était, on a pensé que c’était un pays imaginaire. J’aime assez cette idée. Des bœufs aux pattes liées, des singes intrépides, des poissons aux milles formes, tout un bestiaire est représenté sur la fresque du temple d’Hatchepsout. Si l’on regarde de près, on voit un léopard, une guêpe qui agace un nubien, on peut identifier les délires de nourritures qui s’entassent. Et puis il a des hommes qui semblent chanter. Des hommes dont on sent l’impatience et la joie du retour.

Quand le guide est venu me chercher pour repartir au car, j’étais un peu hébétée, je rentrais moi aussi de Pount.

Louise

temple-hatchepsout-louor

Croisieres & rives du Nil

Croisière sur le Nil : Jour 6 Le nIL 16H11

J’ai passé la journée plantée là. Le regard au fleuve, aux rives du Nil. Une journée sans escale et je voudrais que cela dure encore. Je pourrais sans lassitude voir ce paysage une semaine encore. Sans bouger de mon siège. De mon promontoire, de mon observatoire. Je voyage sans bouger. En fait, j’ai l’impression que c’est le paysage qui voyage et qui vient à moi. Qui se déroule comme une mise en scène que l’on jouerait juste pour moi. Un spectacle nonchalant et doux qui laisse la place aux pensées.
Je crois que c’est ce que je préfère dans les croisières : le voyage immobile.
Louise

croisiere-sur-le-nil

Croisière sur le Nil : Jour 5 – Assouan, 17h05

Je me suis échappée. C’est étrange, j’ai l’impression d’être soudain libre. Pourtant personne ne m’enfermait. Personne ne m’a contrainte à ce voyage. Personne ne m’a obligée à le suivre. C’est comme un mouvement qui vous entraîne, un programme bien réglé, l’appétence des découvertes promises. La facilité, aussi, de suivre le groupe, de ne rien décider, de ne rien préparer. Et puis, parfois, la sensation de se demander ce qu’on fait là. Comme ce matin, dans le magasin – presque un supermarché – de tapis. Puis ensuite de bijoux.
Je me suis échappée et Assouan est belle.
Louise

Tapis-egypte

Croisière sur le Nil : Jour 4 – Assouan, 8h20

Un ballet de felouques. C’est la première image que j’ai eue d’Assouan.
Nous avons accosté dans la nuit. En me réveillant, je suis montée tout de suite sur le pont supérieur. L’air est encore frais et un léger souffle gonfle les voiles des felouques. Le ciel, le matin, est un peu poudreux, comme s’il digérait encore un dîner de sable. Le soleil est pâle et un peu trouble, comme une aquarelle. Pourtant le Nil est lumineux. Ici, il bouge sans cesse. Des bateaux de toutes sortes le dessinent et le redessinent. Les felouques sont les premières que l’on voit mais il y a aussi des barques, de minuscules esquifs dont j’ignore le projet. Des bateaux de croisières aussi qui arrivent encore.
J’ai oublié de petit-déjeuner, captive des flots.
Louise

Felouques-assouan

LES PLUS BELLES CROISIERES DU MONDE (de Michel Bagot)

Michel Bagot, l’auteur nous emmène dans son univers des plus belles croisières aux destinations mythiques ou plus insolites. Difficile de choisir parmi les criques de cartes postales, les fonds et lagons turquoises des caraïbes, ou les régions polaires avec les fjords du chili, les glaciers de l’antarctique… Des terres exotiques aux panoramas les plus surprenants sont proposes aux croisiéristes naviguant de Tahiti aux îles Marquises à bord du Paul Gauguin ou à bord d’un Clipper pour les îles nippones. Un périple incontournable est la transatlantique à destination de New York à bord du Queen Elizabeth 2 ou partir prés de 3 mois pour un tour du monde par les mers du sud… Cet ouvrage raconte 24 sublimes voyages en mer, en rivière avec toutes les escales cartes et fiches techniques à l’appui. Autant d’odyssées prestigieuses, authentiques à découvrir. Embarquement immédiat avec un protagoniste privilégié pour de prestigieuses vacances en mer. Pour acheter « Les plus belles croisieres du monde », CLIQUEZ ICI >> aux Editions de la Martinière.

LES PLUS BELLES CROISIERES DU MONDE
Un ouvrage de reference croisieres

Biographie de l’auteur

Avec à son actif 40 ans de journalisme spécialisé dans le voyage, les croisieres et après avoir reçu le grand Prix International du Tourisme en 1971, Michel Bagot a écrit à partir de 1975 une collection de guides intitulée « Les carnets de Voyages de Michel Bagot » puis a créé la revue « Croisieres du monde entier ». Michel Bagot est l’unique expert en France à tenir une banques de données sur tous les bateaux proposant des itinéraires de croisieres dans le monde soit prés de 2000

Jour 3 : Croisière sur le Nil – Edfou

Croisière sur le Nil

J3 – Edfou, 10h29

Enfin, je respire. Autour de moi, des Égyptiens boivent du café au lait. Ils parlent un peu fort mais ça ne me dérange pas. Je suis partie en courant. Je n’ai rien vu du temple d’Horus. C’est un des plus beaux pourtant. Un des mieux préservés. Je n’en ai rien vu. Tous les cars sont arrivés en même temps, ou presque. Déversant des centaines, des milliers de croisiéristes. Quand nous sommes arrivés, il était déjà plein. Bondé comme un train de banlieue. La chaleur était étouffante et humide.

J’avais l’impression de respirer de l’air mâché. Je suis partie en courant. Je crois que la beauté a besoin d’espace. Dans ce café, en attendant le groupe en sueur, je respire un peu d’Égypte.

Louise

… Louise poursuit sa Croisière sur le Nil : Jour 2

Croisière sur le Nil

J2 – Sur le Nil 15h18

Le bateau est enfin parti, dans un concert de trompes.

Les rives du Nil se déroulent comme un ruban d’histoire. Les maisons se serrent les unes aux autres pour faire village. Rien ne bouge. La chaleur immobilise tout. Sur le pont, il y a un peu d’air. La navigation réinvente le vent.

Plouf. Dans un éclat, ils sont à l’eau. Une bande d’enfants. Quatre ou cinq. Nus et bruns, beaux comme l’impertinence. Ils rient en nous voyant passer. Je crois qu’ils se moquent un peu.

Louise

Croisiere sur le Nil : Jour 1

La carte postale de Louise : Croisiere sur le Nil

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J1 – Paris 22h12

Nous venons d’embarquer. L’avion bruisse de mille impatiences. Je suis fatiguée. J’aimerais dormir. Je sais que je n’y arriverai pas. C’est toujours comme ça quand je pars en vacances.

J’ai l’impression que les avions rétrécissent d’année en année, de vol en vol. Pas qu’ils rapetissent mais qu’ils se gavent de plus en plus de passagers. Que l’espace entre les sièges se resserre, que l’espace même du siège se ramasse comme une coque. Je n’arriverai pas à dormir.

Pourtant, même en charter étriqué, je me réjouis. J’aime cette sensation, troublée de sentiments mêlés, des vacances qui s’engagent. Les bagages sont faits, l’attente interminable des aéroports est consommées, les dernières formalités réglées : il ne reste que la découverte !

Louise

Croisieres sur le Nil
Sphinx, Croisieres sur le Nil

Croisière sur le Nil

J2 – Sur le Nil 15h18

Le bateau est enfin parti, dans un concert de trompes.

Les rives du Nil se déroulent comme un ruban d’histoire. Les maisons se serrent les unes aux autres pour faire village. Rien ne bouge. La chaleur immobilise tout. Sur le pont, il y a un peu d’air. La navigation réinvente le vent.

Plouf. Dans un éclat, ils sont à l’eau. Une bande d’enfants. Quatre ou cinq. Nus et bruns, beaux comme l’impertinence. Ils rient en nous voyant passer. Je crois qu’ils se moquent un peu.

Louise

 

Croisière sur le Nil

J3 – Edfou, 10h29

Enfin, je respire. Autour de moi, des Égyptiens boivent du café au lait. Ils parlent un peu fort mais ça ne me dérange pas.

Je suis partie en courant. Je n’ai rien vu du temple d’Horus. C’est un des plus beaux pourtant. Un des mieux préservés. Je n’en ai rien vu. Tous les cars sont arrivés en même temps, ou presque. Déversant des centaines, des milliers de croisiéristes. Quand nous sommes arrivés, il était déjà plein. Bondé comme un train de banlieue. La chaleur était étouffante et humide. J’avais l’impression de respirer de l’air mâché. Je suis partie en courant. Je crois que la beauté a besoin d’espace.

Dans ce café, en attendant le groupe en sueur, je respire un peu d’Égypte.

Louise

 

Croisière sur le Nil

J4 – Assouan, 8h20

Un ballet de felouques. C’est la première image que j’ai eue d’Assouan.

Nous avons accosté dans la nuit. En me réveillant, je suis montée tout de suite sur le pont supérieur. L’air est encore frais et un léger souffle gonfle les voiles des felouques. Le ciel, le matin, est un peu poudreux, comme s’il digérait encore un dîner de sable. Le soleil est pâle et un peu trouble, comme une aquarelle. Pourtant le Nil est lumineux. Ici, il bouge sans cesse. Des bateaux de toutes sortes le dessinent et le redessinent. Les felouques sont les premières que l’on voit mais il y a aussi des barques, de minuscules esquifs dont j’ignore le projet. Des bateaux de croisières aussi qui arrivent encore.

J’ai oublié de petit-déjeuner, captive des flots.

Louise

 

Croisière sur le Nil

J5 – Assouan 17h05

Je me suis échappée. C’est étrange, j’ai l’impression d’être soudain libre. Pourtant personne ne m’enfermait. Personne ne m’a contrainte à ce voyage. Personne ne m’a obligée à le suivre. C’est comme un mouvement qui vous entraîne, un programme bien réglé, l’appétence des découvertes promises. La facilité, aussi, de suivre le groupe, de ne rien décider, de ne rien préparer. Et puis, parfois, la sensation de se demander ce qu’on fait là. Comme ce matin, dans le magasin – presque un supermarché – de tapis. Puis ensuite de bijoux.

Je me suis échappée et Assouan est belle.

Louise

 

Croisière sur le Nil

J6 – Le Nil 16h41

J’ai passé la journée plantée là. Le regard au fleuve, aux rives du Nil. Une journée sans escale et je voudrais que cela dure encore. Je pourrais sans lassitude voir ce paysage une semaine encore. Sans bouger de mon siège.  De mon promontoire, de mon observatoire. Je voyage sans bouger. En fait, j’ai l’impression que c’est le paysage qui voyage et qui vient à moi. Qui se déroule comme une mise en scène que l’on jouerait juste pour moi. Un spectacle nonchalant et doux qui laisse la place aux pensées.

Je crois que c’est ce que je préfère dans les croisières : le voyage immobile.

Louise

 

Croisière sur le Nil

J7 – Louxor 15h50

C’est comme si l’on me racontait une histoire. Une expédition en marche. Un bateau chargé de vivres, d’hommes, qui revient de Pount. Comme on n’a jamais su où c’était, on a pensé que c’était un pays imaginaire. J’aime assez cette idée. Des bœufs aux pattes liées, des singes intrépides, des poissons aux milles formes, tout un bestiaire est représenté sur la fresque du temple d’Hatchepsout. Si l’on regarde de près, on voit un léopard, une guêpe qui agace un nubien, on peut identifier les délires de nourritures qui s’entassent. Et puis il a des hommes qui semblent chanter. Des hommes dont on sent l’impatience et la joie du retour.

Quand le guide est venu me chercher pour repartir au car, j’étais un peu hébétée, je rentrais moi aussi de Pount.

Louise

 

Croisière sur le Nil

J8 – Louxor 3h05

Je n’ai presque pas dormi. Et j’ai l’impression d’avoir perdu une journée. D’être privée de découvrir encore. On m’annonçait 8 jours de voyages et voilà qu’on me vole une nuit et un jour. Nous décollons à 6h00. A 2h00 déjà l’on frappait à ma porte. Debout, au pas !

En fait, entre le vol aller qui partait si tard et ce retour au petit matin, je n’ai passé que 6 jours en Égypte. Pour ne pas y penser, je fais défiler les images : la corolle d’une colonne qui vient défier le ciel, la pierre si jaune au coucher du soleil, le bas-relief d’un couple dont les mains se mêlent avec tendresse…

Peut-être réussirai-je à dormir dans l’avion.

Louise

Et vous, partagez dans les commentaires ci dessous, ce que vous avez apprécié de votre croisiere sur le Nil ou de ce récit ?

NB: La qualité du Tour operator et le prix dependent la qualité des prestations, standing, services, et le lieu d’accostage comme à louxor : mieux vaut que votre bateau soit amarré sur la corniche de louxor pour bien profiter, plutot que de se retrouver à 15 kms , autre lieu d’accostages…

CACHE CACHE EN MER

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Soixante-deux, soixante-trois, soixante-quatre…

Tu avais ri avant de pousser la porte de la cabine. Juste un éclat, une note cristalline. Je t’avais entendue courir sur la moquette du couloir. Tu t’échappais.

Je gardais les mains sur mes yeux. C’était inutile, tu étais déjà loin, mais cela participait au jeu. Je souriais, je te cherchais déjà. Je t’imaginais en pensée.

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Quatre-vingt-dix-huit, quatre-vingt-dix-neuf, cent !

J’ai ouvert les yeux mais je n’ai pas bougé tout de suite. Je te laissais quelques secondes. Quelques secondes de plus. Une échappée encore.

Lentement, j’ai poussé la porte. Comme si j’allais t’apercevoir courant, dans la ligne du couloir. Mais bien sûr tu n’étais plus là. J’avais un navire à explorer. Un navire entier où tu te cachais.

J’ai choisi de monter. De quitter le pont, d’aller vers le soleil, vers la lumière. J’ai pris les escaliers. J’espérais voir ta robe voler, qui courait dans les marches. Tu avais mis ta robe rouge. Tu espérais, je crois, que je ne te perde pas vraiment. Que je ne mette pas trop de temps. Tu as toujours été impatiente.

Je ralentissais à chaque pont pourtant. Je me laissais surprendre à chaque couloir. Je croyais te voir au milieu d’un groupe. J’entendais les cavalcades de ton pas derrière chaque bruit.

Je continuais à monter. Au pont 5, je suis allé jusqu’au piano-bar. C’était ton préféré. Par pour la musique mais pour les banquettes profondes où tu t’alanguissais. J’aimais ce moment où tu laissais la fatigue affleurer. Où ton visage se détendait. Où tu ne souriais plus que pour moi. Ton corps alors s’amollissait un peu et je n’aimais jamais tant ta peau qu’à ce moment-là.

Tu n’y étais pas. Je savais que c’était plus haut encore qu’il me fallait chercher. Jusqu’au dernier pont. Jusqu’à la dernière marche, au seuil du ciel.

J’ai fait le tour de la piscine. Une tache rouge qui passait la porte du Spa. Je me suis précipité. Mais ce n’était pas toi. Comment avais-je pu confondre ? Ton rouge à toi était plus intense. J’ai aimé pourtant le regard que la jeune fille m’a offert. Quand je lui ai touché l’épaule. Si tu n’avais pas été là…

Mais je ne cherchais que toi.

Je savais que tu n’étais pas loin. Je crois même que j’ai perçu ton odeur. Un peu salée, lorsque tu ne portes pas de parfum. Mais ce sont des choses qu’on se dit. J’ai entrepris de faire le tour du pont. Autour de moi, l’on courait le long de la piste en coursive. J’ai couru aussi. Car je savais que j’allais vers toi. Je te devinais. Une main a passé. J’ai reconnu ta peau avant même ta robe rouge. C’est toi qui m’as trouvé. Qui a saisi ma main. Qui m’a attiré là. Dans le jardin d’hiver.

Dans le jardin d’hiver miraculeusement désert, tu as réclamé ta récompense…

Paul